Page:Féval - Le poisson d'or (1863).djvu/20

Cette page n’a pas encore été corrigée
16
LE POISSON D’OR

presque fâché, tant je voyais peu de jour à le tirer de peine. Aussi, Isrsqu’il me dit, complétant loyelement ses explications, que son adversaire n’était pas éloigné de transiger, m’écriai-je :

— C’est un coup du Ciell Transiges, à tout prix, transigez | |

— Cela ne se peut pas, monsieur, répliqua froidement le vieillard. H demande trop.

— Pourquoi ? Que densande-t-il ?

— La main de ma petite-fille

Ici, M. de Corbière fut interrompu par ua mouvement qui se fit dans le salon. Chez la marquise, il y avai défense d’annoncer, fût-ce le roi, quand une histoire était entamée et la personne qui venait d’entrer faisait de son mieux pour passer inaperçue, Mais son nom eourut de bouche en bouche. Le récit du ministre n’était pas de ceux qui saisissaient brusquement la curiosité ; l’intérêt y grandissait pou à peu à l’aide de certaines habiketés oratoires. On sait que le hasard” aime à favoriser les habiles : le nom de la nouvelle venue rehaussa tout d’un coup de cent ee cent les actions du conteur.

Le murmure dæscret des invités allait répétant : — Mme la comtesse douairière de Chédegise.