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VIII

la fin de la soirée


Les frères Ténèbre, cependant, si pompeusement annoncés, ne paraissaient point. Les deux prélats, le préfet de police et quelques autres personnages de poids comptaient la quête, dans un petit salon voisin, dont la porte restait ouverte, tandis que Mlle d’Arnheim chantait avec accompagnement d’orchestre l’Ave verum de Mozart.

L’admirable artiste se surpassait elle-même en rendant cette admirable musique. La salle silencieuse était tout oreilles, lorsque soudain chacun éprouva comme un choc violent.

M. le baron d’Altenheimer venait d’entrouvrir la porte d’entrée et de crier, avec toute l’ampleur de sa basse taille :

— Attention !

En même temps, il se précipita dans le salon où étaient Messeigneurs.

Par la porte principale entr’ouverte, plusieurs voix répondirent :

— Bien ! nous y sommes !

Monsignor, était déjà à une fenêtre, dont il tourna vivement l’espagnolette.

— Attention partout ! cria-t-il en se faisant un porte-voix de ses deux mains.

De divers côtés dans le parc, des voix lointaines arrivèrent qui dirent :

— Bien ! — bien ! — bien !…