Page:Féval - Le Loup blanc, 1883.djvu/94

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XI

FLEUR-DES-GENÊTS


Pelo Rouan, avant de poser son pichet sur la table, ajouta, comme complément de son toast :

— Et à la confusion du Loup Blanc et de ses louveteaux.

— À la bonne heure ! dit la vieille Goton lorsque chacun eut applaudi à ce souhait charitable ; Pelo Rouan est un pauvre homme de la forêt. Il y a pour lui courage à maudire tout haut le Loup Blanc, qui est fort et puissant, et dont mille bras exécutent les ordres car tout à l’heure il va prendre son bâton de houx et affronter la nuit qui est le domaine des Loups : à la bonne heure ! Je ne veux point de mal à Pelo Rouan.

— Merci, dame ! prononça lentement le charbonnier ; moi, je vous veux du bien.

C’était un homme étrange que ce Pelo Rouan. Pendant qu’il parlait ainsi, son regard fixe couvait Goton