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XXXI

ALIX ET MARIE


Alix de Vaunoy entra. Elle était bien changée ; son visage gardait les traces d’une cruelle souffrance. Ses yeux avaient ce regard morne et fixe que laisse après soi la brûlante exaltation de la fièvre.

Au moment où le maître de la Tremlays avait donné le signal à ses quatre estafiers, Alix était couchée sur son lit de douleur et sommeillait péniblement. Autour d’elle veillaient mademoiselle Olive, sa tante, la fille de chambre Renée et une autre servante. Le fracas de l’attaque des Loups vint réveiller Alix en sursaut et frapper d’épouvante les trois femmes qui la gardaient. Mademoiselle Olive s’évanouit au premier coup de fusil, et les deux servantes s’enfuirent affolées par la frayeur.

Alix demeura seule.

Son sommeil, si court et si agité qu’il eût été, l’avait un peu reposée. Le bruit de l’attaque, en ébranlant la faiblesse de son cerveau, y ressuscita quelques vagues