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tement pareils qu’on ne pouvait les contempler sans se croire le jouet d’une illusion. Ils étaient immobiles tous trois ; ils portaient haut la beauté sereine de leurs fronts intrépides et regardaient en face les assassins. Derrière eux, dans l’ombre, on apercevait les traits jeunes et gracieux de Franz, qui souriait endormi. Le premier mouvement de Reinhold, de Van-Praët et de Mira avait été de s’enfuir ; mais la porte s’était refermée derrière eux, et Hans Dorn veillait, debout, sur le seuil. En même temps, la porte de l’oratoire de la comtesse Margarethe, ouverte à demi, laissait voir les mâles figures d’Hermann et des autres Allemands du Temple. L’un des hommes rouges descendit de l’estrade qui était au-devant du lit et fit un pas vers le Madgyar :

— Yanos Georgyi, dit-il d’une voix sonore et lente, je vous avais promis que vous trouveriez ici l’homme que vous cherchiez… Jetez ce poignard et tirez votre épée… je suis le fils d’Ulrich de Bluthaupt !

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