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remarquait des carrés longs qui semblaient avoir été protégés autrefois contre l’action de l’air par des cadres suspendus.

Il y en avait beaucoup, et les clous qui les avaient supportés étaient encore fichés dans la muraille ; mais il ne restait pas un seul cadre.

En fait d’ornements antiques, on remarquait seulement, à droite et à gauche de la porte d’entrée, deux trophées d’armes, formant panoplie complète.

Les hauberts d’acier, noircis par le temps, portaient encore, à la place du cœur, l’écusson des comtes : un champ noir avec trois Hommes Rouges.

Nous avons vu déjà les émaux de ces deux écussons briller, durant une froide soirée du mois de novembre, aux lueurs du foyer allumé dans la grande cheminée. Nous avons vu les longs rideaux de laine retomber autour du lit d’où s’échappaient des plaintes étouffées…

Franz couchait dans la chambre où étaient morts le vieux Gunther de Bluthaupt et la belle comtesse Margarethe…