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— Monsieur Franz…

— Ma petite sœur !

— Mon pauvre monsieur Franz !…

Le coucou sonna neuf heures. — Comme le timbre commençait à retentir, on entendit le bruit sourd et lointain d’une voiture sur la place de la Rotonde.

— Écoutez ! dit Gertraud en serrant le bras de Franz.

Ils se turent tous les deux. En ce moment de silence, leurs oreilles saisirent pour la première fois cet autre bruit sourd aussi et continu que nous avons entendu avec Jean Regnault sur l’escalier.

Ils n’y firent attention ni l’un ni l’autre.

La voiture s’approchait rapidement. Quand elle s’arrêta, on put conjecturer que c’était à la porte de l’allée de Hans Dorn.

Gertraud frappa dans ses mains, et sa charmante figure s’épanouit.

— Voilà de l’exactitude ! murmura-t-elle.

— Vous attendez quelqu’un ? demanda Franz.

— Oui, répondit Gertraud.

— Dois-je me retirer ?…

— Non pas !… vous ne serez pas de trop, et la visite vous regarde peut-être un peu… Veuillez passer seulement dans la chambre de mon père.

— Qui est-ce donc ? demanda Franz en se levant pour obéir.

Un léger bruit de pas se fit dans la petite cour.

Franz voulut répéter sa question, mais Gertraud le poussa dans la chambre de Hans Dorn et ferma la porte sur lui.