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prit à réfléchir ; au bout de plusieurs minutes d’hésitation, il releva brusquement la tête et se tourna vers Johann.

— J’accepte, dit-il ; — entrons.

— Tout beau ! s’écria le cabaretier en riant ; — maintenant, vous allez trop vite !… votre costume ne serait point en bonne odeur aux Quatre Fils, dont les habitués ne suivent pas la mode de si près… Il va falloir changer de toilette.

— Retourner jusqu’à l’hôtel ?…

— Non pas… jusque chez moi seulement… j’ai ce qu’il vous faut ; venez !

Le chevalier se laissa emmener sans mot dire. Ils parcoururent à grands pas la route qu’ils avaient faite, et entrèrent chez Johann, non point par le cabaret, mais par la porte de l’allée.

Quelques minutes après, on aurait pu les voir ressortir. Johann avait conservé le même costume ; mais le chevalier, au lieu de son castor brillant, et son caoutchouc fashionnable, portait maintenant une casquette et une blouse…