Page:Féval - Le Dernier vivant, volume 1 (1873).djvu/193

Cette page n’a pas encore été corrigée

LES CISEAUX DE L'ACCUSÉE 187

» Vous êtes le diable, mon bon. Vous n'aviez même pas d'amour!

» IL est vrai que vous donnâtes en échange à la jeune fille la science de la vie, magnifique et complète. Vous soulevâtes pour elle, vous déchirâtes le voile qui recouvre les hypocrisies humaines. Ah! vous ne gardètes rien pour vous, j'en conviens. Ce fut à pleines mains que vous verstes dans ce cœur enfant le précieux poison de votre cœur vieilli.

» Avec la manière de l'employer, c'est encore vrai.

» L'enfant fut convertie à votre religion des apparences et des convenances. Elle eut un sépulere au-dedans de la poitrine, mais un sépulere blanchi,

» Et vous voulez vous arrêter! Pourquoi? un crime de plus, bien établi, combiné selon l’art des philosophes, gète-t-il la convenance ou gène-til l'apparence ?

» Il me déplait d'être la première dans un trou. Je veux Paris, mais non pas pour y être la seéonde.

» Partout la première! ,

» Combien faut-il pour payer cette place? Vous m'avez montré vous-même le chemin où sont les richesses en- tassées, J'irai, je le yeux. Le prix qu'il faudra mettre, je le mettrai.

» Je serai reine, je jouirai ua jour. Je m'ennuirai le lendemain qu'importe!

» Venez me voir, il est temps. Hier, j'ai cru que mon cœur allait ressusciter,

» Où conduit votre dogme, prêtre de Satan convena- ble? Je mourrai, vous aussi, et après? Le néant? C'est vraisemblable, mais glacé. Je m'ennuio,..

» Oui, j'ai revu ce pauvre garçon, candeur splendidet

nl