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LE BOSSU.

— Ma caillou, murmura Cocardasse à la quatrième offense et en regardant piteusement Passepoil, — je crois que je vais me fâcher !

Passepoil soufflait comme un phoque, il ne répondit point, mais quand Taranne revint à la charge, ce financier imprudent reçut un colossal soufflet.

Cocardasse poussa un soupir de soulagement profond. — Ce n’était pas lui qui avait commencé. — Du même coup de poing, il envoya Gironne et l’innocent Oriol rouler dans la poussière.

Il y eut bagarre. — Ce ne fut qu’un instant, mais la seconde escouade, conduite par Chaverny en personne, avait eu le temps d’entourer et de détourner Aurore.

Cocardasse et Passepoil ayant mis en fuite les assaillants, regardèrent au-devant d’eux. Ils virent toujours le domino rose à la même place. C’était Cidalise qui gagnait ses cent pistoles.

Cocardasse et Passepoil, heureux d’avoir fait impunément le coup de poing, se mirent à surveiller Cidalise en répétant avec triomphe :

— Marchons droit !

Pendant cela, Aurore, désorientée en ne voyant plus ses deux protecteurs, était obligée de suivre les mouvements de ceux qui l’entou-