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LE BOSSU.

qu’ils pouvaient, mais Chaverny était pensif.

Le bossu n’avait pas de temps à perdre, apparemment, car il alla droit à eux.

Il mit le binocle à l’œil et fit mine d’admirer le décor, comme au moment de son entrée.

— Il n’y a que M. le régent pour faire ainsi les choses, grommela-t-il ; charmant… charmant…

Nos joueurs s’écartèrent pour le laisser passer.

Il fit mine de les reconnaître tout à coup.

— Ah ! ah ! s’écria-t-il ; les autres sont partis aussi… au doigt !… eh ! eh ! eh !… au doigt !… la liberté du bal masqué… Messieurs, je suis bien votre serviteur.

Personne n’était resté sur sa route, excepté Chaverny. Le bossu lui ôta son chapeau et voulut suivre sa route. Chaverny l’arrêta.

Cela fit rire le bataillon sacré de Gonzague.

— Chaverny veut sa bonne aventure, dit Oriol.

— Chaverny a trouvé son maître ! ajouta Navailles.

— Un plus caustique et un plus bavard que lui !

Chaverny disait au petit homme noir :

— Un mot, s’il vous plaît, monsieur.