Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 4-6.djvu/689

Cette page a été validée par deux contributeurs.
243
LE BOSSU.

Un mur régnait autour du cimetière qui avait trois entrées : la principale, rue Saint-Magloire, la seconde, rue des Deux-Églises, la troisième dans un cul-de-sac sans nom qui revenait vers la rue Saint-Magloire, derrière l’église.

Il y avait en outre une brèche, par où passait la procession des reliques de Saint-Gervais.

L’église, pauvre, peu fréquentée et qu’on voyait encore debout au commencement de ce siècle, s’ouvrait sur la rue Saint-Denis, à la place où est actuellement la maison portant le no  166. Elle avait deux portes sur le cimetière.

Depuis quelques années déjà, on n’enterrait plus autour de l’église. Le commun des morts s’en allait hors Paris. Quatre ou cinq grandes familles seulement conservaient leurs sépultures au cimetière Saint-Magloire, et notamment les Nevers, dont la chapelle funéraire était un fief.

Nous avons dit que cette chapelle s’élevait à quelque distance de l’Église. Elle était entourée de grands arbres et le plus court chemin pour y arriver était la rue Saint-Magloire.

C’était environ vingt minutes avant l’entrée du cortège dans la cour de l’hôtel de Gonzague. La nuit était complète et profonde dans le cimetière, d’où l’on apercevait à la fois les fenêtres brillamment éclairées de la grand’salle de Nevers