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LE BOSSU.

Oriol recula. Taranne ferma la porte.

— Ceci ne vous regarde pas, messieurs, dit Gonzague, — rassurez-vous… ces braves sont là pour M. le régent… et pour sortir d’ici, vous ne passerez point par le vestibule… J’ai dit nos têtes… et cela semble vous offenser…

— Monseigneur, interrompit Navailles, — vous dépassez le but… ce n’est pas par la menace qu’on peut arrêter des gens comme nous… Nous avons été vos fidèles amis tant qu’il s’est agi de suivre une route où peuvent marcher des gentilshommes… maintenant, il paraît que c’est affaire à Gauthier Gendry ou à ses estafiers… Adieu, monseigneur…

— Adieu, monseigneur ! répéta le cercle tout d’une voix.

Gonzague se prit à rire avec amertume.

— Et toi aussi, mon Peyrolles ! dit-il en voyant le factotum se glisser parmi les fugitifs ; — oh ! que je vous avais bien jugés, mes maîtres !… Çà ! mes fidèles amis, comme dit M. de Navailles, un mot encore… Où allez-vous ?… faut-il vous dire que cette porte est pour vous le droit chemin de la Bastille ?

Navailles touchait déjà le bouton. Il s’arrêta et mit la main à son épée.

Gonzague riait. Il avait les bras croisés sur