Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 4-6.djvu/570

Cette page a été validée par deux contributeurs.
124
LE BOSSU.

venait pas souvent… et je m’arrangeais toujours pour surveiller…

— C’est bien, bonne femme, interrompit la princesse ; je vous remercie… retirez-vous… vous et votre petit-fils, vous faites désormais partie de ma maison.

— À genoux ! s’écria Françoise Berrichon, en poussant rudement Jean-Marie.

La princesse arrêta cet élan de reconnaissance, et, sur un signe d’elle, Madeleine Giraud emmena la vieille femme avec son héritier.

Dona Cruz se dirigeait aussi vers la porte.

— Où allez-vous, Flor ? demanda la princesse.

Dona Cruz pensa avoir mal entendu. — La princesse reprit :

— N’est-ce pas ainsi qu’elle vous appelle ?… Venez, Flor, je veux vous embrasser.

Et, comme la jeune fille n’obéissait pas assez vite, la princesse se leva et la prit entre ses bras.

Dona Cruz sentit son visage baigné de larmes.

— Elle vous aime, murmurait la mère heureuse ; c’est écrit là… dans ces pages qui ne quitteront plus mon chevet… dans ces pages où elle a mis tout son cœur… Vous êtes sa gitanita… sa première amie… plus heureuse que