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LE BOSSU.

— Peu de chose, mes amis, bien peu de chose… Dire un grand merci à un homme que vous avez toujours pris pour un ennemi et qui garde un faible pour vous…

— Qui est cet excellent homme, sandiéou ?

— C’est moi-même, mes vieux compagnons… Songez donc, voilà plus de vingt ans que nous nous connaissons…

— Vingt-trois ans à la Saint-Michel, dit Passepoil ; ce fut le soir de la fête du saint archange que je vous donnai deux douzaines de coups de plat derrière le Louvre, de la part de M. de Maulévrier…

— Passepoil ! s’écria Cocardasse sévèrement, ces fichus souvenirs ne sont point de mise… J’ai souvent pensé pour ma part que ce bon M. de Peyrolles nous chérissait en cachette… Fais-lui des excuses, vivadiou ! Et tout de suite, couquin !…

Passepoil, obéissant, quitta sa position au milieu de la chambre et s’avança vers Peyrolles la calotte à la main.

M. de Peyrolles, qui avait l’œil au guet, aperçut en ce moment la place que les plâtras avaient blanchie sur le carreau. Son regard rebondit naturellement au plafond. À la vue du trou, il devint tout pâle, mais il ne cria point