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LE BOSSU.

— Bonjour, mes braves amis, dit Peyrolles en s’assurant par un regard que la porte restait entre-bâillée.

— Adieu ! mon bon ! répliqua Cocardasse en poussant une terrible botte à son Passepoil ; va bien ?… nous étions en train de dire, cette bagasse et moi, que si on nous rendait nos rapières, nous pourrions au moins passer le temps.

— Voilà ! ajouta le Normand en plantant son index dans le creux de l’estomac de son noble ami.

— Et comment vous trouvez-vous ici ? demanda le factotum d’un accent goguenard.

— Pas mal, pas mal, répondit le Gascon. Il n’y a rien de nouveau en ville ?

— Rien que je sache, mes dignes amis… Comme cela, vous avez bonne envie de ravoir vos rapières ?

— L’habitude…, fit Cocardasse bonnement ; quand je n’ai pas la mienne, il me semble qu’il me manque un membre, oui !

— Et si, en vous rendant vos rapières, on vous ouvrait les portes de céans ?

— Capédébiou ! s’écria Cocardasse, voilà qui serait mignon, pas vrai, Passepoil ?

— Que faudrait-il faire pour cela ? demanda ce dernier.