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LE BOSSU.

Passepoil ne se fit pas prier davantage. Cocardasse et lui unirent leurs bras vigoureux au-dessus du tas de paille. Presque aussitôt après, un second craquement se fit au plafond. Les deux braves fermèrent les yeux et s’embrassèrent bien malgré eux par la traction soudaine que la chute du petit marquis exerça sur leurs bras tendus.

Tous trois roulèrent sur le carreau, aveuglés par le déluge de plâtre qui tomba derrière Chaverny.

Chaverny fut le premier relevé. Il se secoua et se mit à rire.

— Vous êtes deux bons enfants, dit-il ; la première fois que je vous ai vus, je vous ai pris pour deux parfaits gibiers de potence !… ne vous fâchez pas… forçons plutôt la porte à trois que nous sommes, tombons sur les guichetiers et prenons la clef des champs.

— Passepoil ! fit le Gascon.

— Cocardasse ! répondit le Normand.

— Trouves-tu que j’aie l’air d’un gibier de potence ?

— Et moi donc, murmura Passepoil qui regarda le nouveau venu de travers ; c’est la première fois que pareille avanie…

Aspaspur ! interrompit Cocardasse ; le pécaïre nous rendra raison quand nous serons de-