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LE BOSSU.

— Protégez-la, madame, dit-il en faisant effort pour vaincre son trouble ; aimez-la… Elle n’a plus que vous !

Aurore s’arracha des bras de sa mère pour courir à lui. Il la repoussa doucement.

— Adieu, Aurore, reprit-il ; nos fiançailles n’auront pas de lendemain… gardez ce contrat qui vous fait ma femme devant les hommes, ainsi que vous l’étiez devant Dieu depuis hier… Madame la princesse vous pardonnera cette mésalliance, contractée avec un mort.

Il baisa une dernière fois la main de la jeune fille, salua profondément la princesse, et gagna la porte en disant :

— Conduisez-moi devant mes juges !