Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 4-6.djvu/470

Cette page a été validée par deux contributeurs.
24
LE BOSSU.

Maître Griveau aîné était toujours devant la table. Il tenait la plume en arrêt au-dessus de l’en-tête du contrat.

— Vos noms, s’il vous plaît, dit-il, — vos prénoms, qualités, lieu de naissance…

Le bossu donna un petit coup de pied dans la chaise du notaire-tabellion-garde-note.

Celui-ci se retourna pour regarder.

— Avez-vous signé ? demanda le bossu.

— Sans doute, répondit maître Griveau aîné.

— Alors, allez en paix, mon brave homme, dit le bossu qui le poussa de côté.

Il s’assit gravement à sa place. — Et l’assemblée de rire.

Tout ce que faisait le bossu était désormais matière à hilarité.

— Pourquoi diable veut-il écrire son nom lui-même ? demanda cependant Navailles.

Peyrolles causait bas avec M. de Gonzague qui haussait les épaules.

Peyrolles voyait dans ce qui se passait un sujet d’inquiétude. Gonzague se moquait de lui en l’appelant trembleur.

— Vous allez voir ! répondait cependant le bossu à la question de Navailles.

Il ajouta avec son petit ricanement sec :