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LE BOSSU.

ils ouvrirent la porte extérieure et descendirent dans le jardin. Il n’y avait plus trace de l’embuscade dressée par Gonzague, au-devant de la maison. Nos deux braves passèrent jusqu’à la charmille où M. de Peyrolles avait trouvé, la veille, les cadavres de Saldagne et de Faënza : personne dans la charmille.

Ce qui leur sembla plus étrange, c’est que la poterne, percée sur la ruelle, était grande ouverte.

Personne dans la ruelle. Nos deux braves se regardèrent :

— Ce n’est pourtant pas lou couquin qui a fait cela, murmura Cocardasse, puisqu’il est là-haut depuis hier au soir !…

— Sait-on ce dont il est capable ! riposta Passepoil.

Ils entendirent comme un bruit confus du côté de l’église.

— Reste là, dit le Gascon ; je vais aller voir.

Il se coula le long des murs du jardin, tandis que Passepoil faisait faction à la poterne. Au bout du jardin était le cimetière Saint-Magloire. Cocardasse vit le cimetière plein de gardes françaises.

— Eh donc ! ma caillou, fit-il en revenant,