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LE BOSSU.

Les bossus n’ont point de pitié. On n’en eut point pour eux.

De bonne heure, la raillerie idiote frappa leur âme de tant de coups, qu’un calus protecteur se fit autour de leur âme.

Chaverny ne voulait rien pour la besogne indiquée. Chaverny n’était qu’un fou : le vin le faisait franc, généreux et brave. Chaverny eût été capable d’aimer sa femme et de s’agenouiller devant elle après l’avoir battue.

Le bossu, non. Le bossu ne devait mordre qu’un coup de dent.

Le bossu était une véritable trouvaille !

Quand Gonzague demanda le notaire, chacun voulut faire du zèle. Oriol, Albret, Montaubert, Cidalise s’élancèrent vers la galerie, devançant Cocardasse et Passepoil.

Ceux-ci se trouvèrent seuls un instant sous le péristyle de marbre.

— Ma caillou, fit le Gascon, la nuit ne va pas finir sans qu’il pleuve…

— Des horions ? interrompit Passepoil ; la girouette est aux tapes.

As pas pur ! la main me démange ! et toi ?

— Dame !… il y a déjà longtemps qu’on n’a dansé, mon noble ami !…

Au lieu d’entrer dans les appartements du bas,