Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 4-6.djvu/420

Cette page a été validée par deux contributeurs.
198
LE BOSSU.

— À la bonne heure ! fit Ésope II, voici la conclusion.

— Et je lui dis, continua Gonzague en prenant la main du bossu : Voici un honnête homme qui vous aime et qui aspire à l’honneur d’être votre époux.

— Mais vous m’avez trompée, monsieur ! s’écria la gitanita rouge de colère ; mais ce n’est pas celui-là… Est-ce qu’il est possible de se donner à un être pareil ?

— S’il a beaucoup de bleues…, pensa Nivelle entre haut et bas.

— Pas flatteur !… pas flatteur du tout ! murmura Ésope II ; mais j’espère que la jeune personne changera bientôt d’avis.

— Vous ! fit dona Cruz, je vous devine !… C’est vous qui emmêlez tous les fils de cette intrigue… C’est vous, je le devine bien maintenant, qui avez dénoncé la retraite d’Aurore…

— Eh ! eh !… fit le bossu d’un air content de lui-même ; eh ! eh ! eh !… j’en suis pardieu bien capable !… Monseigneur, cette jeune fille a le défaut du bavardage… Elle a empêché ma femme de répondre…

— Si c’était encore le marquis de Chaverny… commença dona Cruz.