Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 4-6.djvu/382

Cette page a été validée par deux contributeurs.
160
LE BOSSU.

présence, c’était pour régler les préliminaires de ce mariage qui doit avoir lieu cette nuit.

— C’est donc vrai ! s’écrièrent d’une voix toutes ces folles, nous allons voir la comédie.

Gonzague protesta d’un geste.

— Il s’agit d’une union sérieuse, prononça-t-il gravement.

Comme si le lieu même et l’entourage ne lui donnaient pas d’avance un suffisant démenti, il se pencha vers dona Cruz et ajouta :

— Il est temps d’aller prévenir votre amie.

Dona Cruz le regarda d’un air inquiet.

— Vous m’avez fait une promesse, monseigneur, murmura-t-elle.

— Tout ce que j’ai promis, je le tiendrai, répondit Gonzague.

Puis en reconduisant dona Cruz vers la porte, il ajouta :

— Elle peut refuser… Je ne m’en dédis point… mais, pour elle-même… et pour un autre que je ne veux pas nommer, souhaitez qu’elle accepte !

Dona Cruz ignorait le sort de Lagardère et Gonzague comptait là-dessus. Dona Cruz ne pouvait pas mesurer la profonde hypocrisie de ce tartufe païen. Cependant elle s’arrêta avant de passer le seuil.

— Monseigneur, dit-elle avec un accent de