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LE BOSSU.

salon de Mars qui faisait face au boudoir où nous avons vu naguère les deux amies.

Il y avait en effet, dans le petit salon, une corbeille de mariage. Ces dames l’entourèrent.

Gonzague donna un coup d’œil à Peyrolles qui alla fermer les portes derrière elles.

À peine la porte fut-elle fermée que dona Cruz s’en rapprocha, mais la Nivelle courut à elle et la ramena par la main.

— C’est à vous de nous montrer tout cela, bel ange, dit-elle ; nous ne vous tenons pas quitte !

Dans le salon il n’y avait plus que des hommes.

Gonzague vint prendre place au milieu d’un silence profond. Ce silence même éveilla le petit marquis de Chaverny.

— Eh bien ! Eh bien ! fit-il, où sont ces dames ?

Et comme personne ne répondait :

— Je me souviens bien, murmura-t-il en se parlant à lui-même, que j’ai vu deux ravissantes créatures dans le jardin… mais dois-je vraiment épouser l’une d’elles ? ou n’est-ce qu’un rêve ?… ma fois, je n’en sais rien !… Cousin ! s’interrompit-il brusquement, il fait lugubre ici !… je vais avec les dames…