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LE BOSSU.

— Monseigneur… balbutia Oriol qu’un signe impérieux de la Nivelle avait mis en mouvement ; pardon si je vous dérange… mais ces dames réclament les violons.

— Laissez ! dit Gonzague qui l’écarta de la main.

— Il y a quelque chose ! murmura Nivelle.

Gonzague reprit en serrant les deux mains de dona Cruz :

— Je ne vous dis qu’une chose, j’aurais voulu sauver celui qu’elle aime…

— Mais, monseigneur !… s’écria dona Cruz ; si vous vouliez m’expliquer en quoi ce mariage est utile à M. de Lagardère, je rapporterais vos paroles à ma pauvre Aurore…

— C’est un fait, interrompit Gonzague ; je ne puis rien ajouter à mon affirmation… Pensez-vous que je sois le maître des événements ?… En tout cas je vous promets qu’il n’y aura point de contrainte.

Il voulut s’éloigner ; dona Cruz le retint.

— Je vous en prie, dit-elle, donnez-moi la permission de retourner près d’elle… vos réticences me font peur !

En ce moment, répondit Gonzague, j’ai besoin de vous.

— De moi !… répéta la gitanita étonnée.