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LE BOSSU.

Il but, et pendant cela, Navailles s’écria :

— Prenez garde ! il va vous expliquer sa position.

— Pas à vous ! répliqua Chaverny ; je ne veux pour auditeur que la charmante dona Cruz !… vous n’êtes pas dignes de comprendre…

— C’est pourtant bien simple, interrompit Nivelle, votre position est celle d’un homme gris !

Tout le monde éclata de rire. On crut que le gros petit Oriol allait étouffer.

— Morbleu ! fit le marquis en brisant son verre sur la table, y a-t-il ici quelqu’un d’assez hardi pour se moquer de moi !… Dona Cruz ! je ne plaisante pas !… vous êtes ici comme une étoile du ciel, égarée parmi des lampions !…

Bruyante protestation de ces dames !

— C’est trop fort !… trop fort, dit Oriol.

— Tais-toi, fit Chaverny ; la comparaison ne peut blesser que les lampions… d’ailleurs, je ne vous parle pas à vous autres… je somme M. de Peyrolles d’arrêter vos indécentes vociférations… et j’ajoute qu’il ne m’a jamais plu qu’un instant dans sa vie… c’est quand il était accroché au portemanteau… il était bien !…

Il eut un attendrissement involontaire et ajouta les larmes aux yeux :

— Ah !… il était très-bien !… Mais pour en