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LE BOSSU.

gnon, coquet, élégant. Quant à l’intérieur, personne n’ignore les sommes extravagantes qu’un grand seigneur aimait à enfouir dans sa petite maison.

M. le prince de Gonzague, plus riche, lui tout seul, qu’une demi-douzaine de très-grands seigneurs ensemble, n’avait pu manquer de sacrifier à cette mode fastueuse. Sa Folie passait pour une merveille.

C’était un grand salon hexagone, dont les six pans formaient les fondations du belvédère. Quatre portes s’ouvraient sur quatre chambres ou boudoirs qui eussent été de formes trapézoïdes sans les serres-enclaves qui les régularisaient. Les deux autres portes, qui étaient en même temps des fenêtres, donnaient sur des terrasses ouvertes et chargées de fleurs.

Nous avons peur de nous exprimer mal. Cette forme était un raffinement exquis dont le Paris de la régence offrait tout au plus trois ou quatre exemples. Pour être mieux compris, nous prierons le lecteur de se figurer un premier étage qui serait un parterre, et de tailler dans ce parterre, sans s’occuper des rognures, une pièce centrale à six pans, escortée de quatre boudoirs carrés, placés comme les ailes d’un moulin à vent : les deux pans principaux s’ouvraient sur des terrasses.