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LE BOSSU.

sepoil, encouragé par le succès de son conte ; si je ne m’exprime pas comme un homme de plume : mon métier est de tenir l’épée… et puis la présence de monseigneur m’intimide : je suis trop franc pour le cacher… mais enfin, la vérité est la vérité… fais ton devoir et moque-toi du qu’en dira-t-on !… Je descends le long du Louvre, je passe entre la rivière et les Tuileries jusqu’à la porte de la Conférence… Je suis le cours la Reine, la route de Billy, le halage de Passy ; je passe devant le Point-du-Jour et devant Sèvres… j’avais mon idée, vous allez voir… J’arrivai au pont de Saint-Cloud…

— Les filets !… murmura Oriol.

— Les filets, répéta Passepoil en clignant de l’œil ; monsieur a mis le doigt dessus.

— Pas mal ! pas mal ! se disait maître Cocardasse ; et nous finirons par faire quelque chose de c’ta couquin de Passepoil !

— Et qu’as tu trouvé dans les filets ? demanda Gonzague qui fronça le sourcil d’un air de doute.

Frère Passepoil déboutonna son justaucorps. — Cocardasse ouvrait de grands yeux. — Il ne s’attendait pas à cela.

Ce que Passepoil tira de son justaucorps, ce n’était pas dans les filets de Saint-Cloud qu’il