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LE BOSSU.

— De sa main ? interrogea le régent qui pâlit.

Le bossu s’inclina froidement en signe d’affirmation.

— Et les deux autres ? demanda encore le régent.

Le bossu fit une pause avant de répondre.

— Il est des têtes, monseigneur, que les chefs de gouvernement n’aiment point voir tomber sur l’échafaud, répondit-il enfin en regardant le prince en face, — le bruit que font ces têtes en tombant ébranlent le trône… M. de Lagardère donnera le choix à Votre Altesse Royale. Il m’a chargé de lui dire… le huitième assassin n’est qu’un valet : M. de Lagardère ne le compte pas… Le neuvième est le maître… Il faut que cet homme meure… Si Votre Altesse Royale ne veut pas du bourreau, on donnera une épée à cet homme, et cela regardera M. de Lagardère…

Le régent tendit une seconde fois le parchemin.

— La cause est juste, murmura-t-il ; — je fais ceci en mémoire de mon pauvre Philippe… Si M. de Lagardère a besoin d’aide…

— Monseigneur, M. de Lagardère ne demande qu’une seule chose à Votre Altesse Royale.