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LE BOSSU.

le bossu en piquant chacun de ces trois mots.

Il salua, sourit et alla à ses affaires.

Navailles le suivit du regard.

— Hier, je n’avais pas peur de ce petit homme…, murmura-t-il.

— C’est qu’hier, dit Montaubert à voix basse, nous pouvions encore choisir notre chemin !

— Ton idée, Albret, ton idée ! s’écrièrent plusieurs voix.

On se serra autour d’Albret qui parla pendant quelques minutes avec vivacité.

— C’est superbe ! dit Gironne ; je comprends.

— C’est ziperbe ! répéta le baron de Batz ; ché gombrends… mais egsbliguez-moi engore !

— Eh ! fit Nocé, c’est inutile !… à l’œuvre !… il faut que dans une heure la rafle soit faite.

Ils se dispersèrent aussitôt. La moitié environ sortit par la cour et la rue Saint-Magloire, pour se rendre rue Quincampoix par le grand tour. Les autres allèrent seuls ou par petits groupes, causant çà et là bonnement des affaires du temps.

Au bout d’un quart d’heure, environ, Taranne et Choisy rentrèrent par la porte qui donnait rue Quincampoix. Ils firent une percée à grands coups de coude, et interpellant Oriol, qui causait avec Gironne :