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LE BOSSU.

— Les bons vivants deviennent rares. Vous avez là, sous votre croisée, un ancien soldat de ma compagnie qui pourrait donner, à l’occasion, un honnête coup de main.

— Tu l’appelles ?

— La Baleine… Il est fort et stupide comme un bœuf.

— Engage-le, répondit Peyrolles ; — ceci par prudence, car j’espère bien que nous en avons fini avec toutes ces violences.

— Moi, dit Gauthier Gendry, — j’espère bien le contraire… Je vais engager la Baleine.

Il descendit au jardin où La Baleine était dans l’exercice de ses fonctions, essayant en vain de lutter contre la vogue croissante de son heureux rival, Ésope II, dit Jonas.

Peyrolles se leva et se rendit chez son maître.

Il apprit avec étonnement que d’autres l’avaient devancé.

Le prince de Gonzague donnait en effet audience à nos deux amis Cocardasse junior et frère Passepoil : tous deux en belle tenue, malgré l’heure matinale, brossés de frais et ayant fait déjà leur tour à l’office.

— Mes drôles ! commença M. de Peyrolles dès qu’il les aperçut, — qu’avez-vous fait hier, pendant la fête ?