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LE BOSSU.

plusieurs fois sur les bornes qui étaient le long des maisons.

Quand il se relevait, sa poitrine rendait comme un gémissement.

On s’était trompé sous le vestibule. Le bossu n’était pas ivre. Si M. de Gonzague n’eût pas eu tant d’autres sujets de préoccupation, il aurait bien vu que, cette nuit, le ricanement du bossu n’était pas de bon aloi.

Du coin du palais au logis de M. de Lagardère dans la rue du Chantre, il n’y avait que deux pas. Le bossu fut dix minutes à faire ces deux pas.

Il n’en pouvait plus. Ce fut en rampant sur les pieds et sur les mains qu’il monta l’escalier conduisant à la chambre de maître Louis.

En passant, il avait vu la porte de la rue forcée et grande ouverte.

La porte de l’appartement de maître Louis était grande ouverte et forcée aussi.

Le bossu entra dans la première pièce. La porte de la deuxième chambre, celle où personne ne pénétrait jamais, avait été jetée en dedans. Le bossu s’appuya au chambranle ; sa gorge râlait.

Il essaya d’appeler Françoise et Jean-Marie ; mais sa voix ne sortit point.