Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 4-6.djvu/162

Cette page a été validée par deux contributeurs.
156
LE BOSSU.

caillou !… Il y avait des dominos roses en veux-tu en voilà… Mais ce n’était pas le nôtre… J’ai voulu parler à l’un d’eux qui m’a donné une croquignole sur le bout du nez en m’appelant défunt croquemitaine !… « Pécaïre ! ai-je répondu, mon illustre ami, le régent, reçoit ici une société un peu bien mêlée ! »

— Et lui, demanda Passepoil, l’as-tu rencontré ?

Cocardasse baissa le ton.

— Non, répondit-il, mais j’ai entendu parler de lui… Le régent n’a pas soupé… Il est resté enfermé plus d’une heure avec le Gonzague… Toute la séquelle que nous avons vue à l’hôtel ce matin piaule et menace… Sandiéou ! s’ils ont seulement la moitié autant de courage que de ramage, notre pauvre petit Parisien n’a qu’à bien se tenir !

— J’ai bien peur ! soupira frère Passepoil, qu’ils ne nous débarrassent de lui.

Cocardasse, qui était en avant, s’arrêta, ce qui arracha une plainte à M. le baron de Barbanchois.

— Mon bon, fit-il, sois sûr que lou couquin se tirera de là !… Il en a vu bien d’autres !…

— Tant va la cruche à l’eau…, murmura Passepoil.