par M. le baron de la Hunaudaye, moyennant petite finance, de reporter en son logis M. le baron de Barbanchois.
Ils traversaient le jardin désert et assombri.
— Eh donc ! fit le Gascon à une centaine de pas de la tente où l’on avait soupé, si nous nous reposions, mon bon ?
— J’obtempère, répondit Passepoil, le vieux est lourd et le payement léger.
Ils déposèrent sur le gazon M. le baron de Barbanchois, qui, à moitié réveillé par la fraîcheur de la nuit, se prit à répéter son refrain favori :
— Où allons-nous ?… où allons-nous ?…
— Pécaïre ! lui répondit Cocardasse, je n’en sais rien, ou le diable m’emporte !
— Est-il curieux, ce viel ivrogne ! ajouta Passepoil.
Ils s’assirent tous les deux sur un banc. Passepoil tira sa pipe de sa poche et se mit à la bourrer tranquillement.
— Si c’est notre dernier souper, dit-il, il était bon.
— Il était bon, repartit Cocardasse en battant le briquet. Capédébiou ! j’ai mangé une volaille et demie…
— Oh ! fit Passepoil, c’est la petite qui était