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LE BOSSU.

recluse… Voilà du temps déjà que je n’ai vu passer personne dans les sentiers voisins… excepté cette femme…

— Aurore, interrompit Lagardère avec gravité, je vous prie de me dire pourquoi vous avez pensé que cette femme était mon ennemie.

— Voilà que vous m’effrayez ! s’écria la jeune fille ; est-ce que ce serait vrai ?

— Répondez, Aurore… Était-elle seule quand elle a passé près d’ici ?

— Non… Elle était avec un gentilhomme en riche et brillant costume… Il portait un cordon bleu passé en sautoir…

— Elle n’a point prononcé son nom ?

— Elle a prononcé le vôtre… C’est pour cela que l’idée m’est venue de vous demander si elle ne vous quittait point, par hasard.

— Avez-vous entendu ce qu’elle disait ?

— Quelques paroles seulement… Elle était en colère et comme folle… Monseigneur, disait-elle…

— Monseigneur ! répéta Lagardère.

— Si Votre Altesse Royale ne vient pas à mon secours…

— Mais c’était le régent ! fit Lagardère qui tressaillit.

Aurore frappa ses belles petites mains l’une contre l’autre avec une joie d’enfant.