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LE BOSSU.

La vue de Gonzague fit tomber tout ce bruit. Chacun prit attitude de courtisan, excepté Chaverny, et vint rendre ses devoirs.

— Enfin, on vous trouve, monsieur mon cousin ! dit Navailles ; nous étions inquiets.

— Sans ce cher prince, point de fête ! s’écria Oriol.

— Ah çà ! cousin, dit Chaverny sérieusement, sais-tu ce qui se passe ?

— Il se passe bien des choses, répliqua Gonzague.

— En d’autres termes, reprit Chaverny, t’a-t-on fait rapport de ce qui a eu lieu ici même tout à l’heure ?

— J’en ai rendu compte à monseigneur, dit Peyrolles.

— A-t-il parlé de l’homme au sabre ? demanda Nocé.

— Nous rirons plus tard, dit Chaverny ; la faveur du régent est mon dernier patrimoine, et je ne l’ai que de seconde main… je tiens à ce que mon illustre cousin reste bien en cour… s’il pouvait aider le régent dans ses recherches.

— Nous sommes à la disposition du prince, dirent les roués.

— D’ailleurs, poursuivit Chaverny, cette affaire de Nevers, qui revient sur l’eau après