Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.
61
LE BOSSU.

Et, comme le confident résistait, il le colla de force sur une escabelle en reprenant :

— Nous allons arriver à de plus grosses infamies. — Passepoil !

— Cocardasse ! répondit le Normand.

— Puisque M. de Peyrolles ne se rend pas, à ton tour de prêcher, mon bon !

Le Normand rougit jusqu’aux oreilles et baissa les yeux.

— C’est que, balbutia-t-il, je ne sais pas parler en public.

— Veux tu marcher ! commanda maître Cocardasse en relevant sa moustache ; a pa pur ! ces messieurs excuseront ton inexpérience et ta jeunesse.

— Je compte sur leur indulgence, murmura le timide Passepoil.

Et, d’une voix de jeune fille interrogée au catéchisme, le digne prévôt commença :

— M. de Peyrolles a bien raison de tenir son maître pour un parfait gentilhomme. Voici le détail qui est parvenu à ma connaissance ; moi, je n’y vois point de malice, mais de méchants esprits pourraient en juger autrement. Tandis que les trois Philippe menaient joyeuse vie à Paris, si joyeuse vie, que le roi Louis menaça d’envoyer son neveu dans ses terres… je vous parle