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LE BOSSU.

temps en temps, la nuit, dans son château, par une fenêtre basse… Est-ce cela ?…

— Oui, fit Peyrolles.

— Il sait que mademoiselle Aurore de Caylus, sa fille, aime ce gentilhomme…

— C’est rigoureusement vrai, dit encore le factotum.

— Selon vous, monsieur de Peyrolles !… Vous expliquez ainsi notre réunion à l’auberge de la Pomme d’Adam… D’autres pourraient trouver l’explication plausible ; mais, moi, j’ai mes raisons pour la trouver mauvaise… Vous n’avez pas dit la vérité, monsieur de Peyrolles.

— Par le diable ! s’écria celui-ci, c’est trop d’impudence !

Sa voix fut étouffée par celle des estafiers, qui disaient :

— Parle, Cocardasse ! parle, parle !

Le Gascon ne se fit point prier.

— D’abord, dit-il, mes amis savent comme moi que ce visiteur de nuit, recommandé à nos épées, n’est pas moins qu’un prince…

— Un prince ! fit Peyrolles en haussant les épaules.

Cocardasse continua :

— Le prince Philippe de Lorraine, duc de Nevers.