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LE BOSSU.

Là ! là ! s’interposa le paisible Oriol.

Chaverny n’avait même pas regardé Nocé.

— Qu’elle est belle ! fit-il une seconde fois.

— Chaverny est amoureux ! s’écria-t-on de toutes parts.

— C’est pourquoi je lui pardonne, ajouta Nocé.

— Mais, en somme, demanda Gironne, que sait-on sur cette jeune fille ?

— Rien, répondit Navailles, sinon que M. de Gonzague la cache soigneusement, et que Peyrolles est l’eunuque chargé d’obéir aux caprices de cette belle personne.

— Peyrolles n’a pas parlé ?

— Peyrolles ne parle jamais.

— C’est pour cela qu’on le garde.

— Elle doit être à Paris, reprit Nocé, depuis une ou deux semaines tout au plus ; car, le mois passé, la Nivelle était reine et maîtresse dans la petite maison de M. le prince.

— Depuis lors, ajouta Oriol, nous n’avons pas soupé une seule fois à la petite maison.

— Il y a une manière de corps de garde dans le jardin, dit Montaubert ; les chefs de poste sont tantôt Faënza, tantôt Saldagne.

— Mystère ! mystère !

— Prenons patience… Nous allons savoir cela aujourd’hui… Holà ! Chaverny !