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LA VILLE-VAMPIRE

(capital whim) qui ajouterait un grand intérêt à notre récit… »

Miss Jebb n’était autre que notre demoiselle 97, qui comptait déjà quarante-cinq printemps à la date de la lettre de sir Walter Scott. Comme tous les Anglais, elle avait un faible pour la noblesse, et mylady comptait là-dessus pour écarter miss Z. et M. X., qui étaient des romanciers « du commun. »

Le lendemain de notre arrivée, et par un froid gris, mylady me fit monter en voiture après le premier déjeuner. Nous roulâmes pendant une demi-heure, puis nous mîmes pied à terre devant une grille de bois, peinte en vert, qui servait d’entrée à une vieille petite maison d’aspect tout à fait respectable. La montagne l’entourait de trois côtés. Au midi, elle regardait un riant paysage.

Nous fûmes introduits dans un parloir assez grand, eu égard surtout à l’exiguïté de la maison. Plusieurs portraits ornaient les murailles où l’on voyait aussi quelques dessins, encadrés de bois jaune.

Une vieille femme maigre et longue était assise au coin de la cheminée-poêle. Elle me parut avoir la figure d’un oiseau, je ne sais lequel, mais je suis sûr de l’avoir vu chez les marchands qui vendent le