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LA VILLE-VAMPIRE

Cette réponse a le don de faire rire mylady aux éclats. Elle va même jusqu’à me citer des noms très-français et particulièrement recommandables… Mais chut !

Vers la fin de l’année dernière (1873), milady me fit l’honneur de me surprendre, un matin.

— Je vous emmène, me dit-elle. Tout est arrangé avec votre chère femme. Nous partons ce soir.

— Et nous allons ?

— Chez moi.

— Rue Castiglione ?

— Non, château de Shr…, comté de Stafford.

— Miséricorde !

Il faisait un temps odieux : de la neige qui fondait, du vent qui hurlait, même à Paris : jugez du tapage entre Douvres et Calais !

Mylady, élève de Byron chérit la tempête.

— Il ne s’agit pas de savoir, me dit-elle, si vous avez peur des rhumes de cerveau. Je me suis mis en tête de vous rendre d’un seul coup tout ce que l’Angleterre vous a pris. Or, l’occasion brûle. M. X. et miss Z. sont déjà sur la piste de l’affaire, et d’ail