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VIII

Ysole.


Elle était, cette belle Ysole, éblouissante de force, de santé, de jeunesse ; non point du tout dans le sens vulgaire de ces mots qui impliquent je ne sais quoi d’offensant dans le langage commun, parce qu’ils servent à caractériser cette banale prospérité de la vierge bien conditionnée qu’on appelle : « la beauté du diable. » C’était une force élégante, une santé nerveuse qui se traduisait par l’admirable pâleur des passionnées ; c’était une jeunesse légère et souple, hardie et fine où se devinait déjà la grâce de la