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La Goret n’avait jamais été patiente, sinon vis-à-vis de plus fort qu’elle. Depuis son avènement au trône, elle ne savait plus supporter l’ombre d’une contradiction.

Elle se jeta sur son fils, qui en était encore à rire niaisement de l’à-propos de sa riposte et, lui arrachant des mains ses sabots, elle se mit à cogner de tout son cœur, à tour de bras.

L’éclopé n’opposa d’abord aucune résistance. Les coups de sabot pleuvaient comme grêle sur son dos, sur sa tête, et même sur sa figure ; il essayait de parer avec ses mains maladroites et disait :

— Ma m’man, vous tapez trop dur ! ma m’man, vous me faites du mal ! ma m’man, est-ce que vous auriez le cœur de me périr assassiné, moi qu’est vot’enfant, de vos propres mains !

Mathurine n’entendait plus et tapait tou-