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XIII

Petit lever de la reine.


Ce que nous venons de raconter se passait au commencement de l’après-midi.

Nous laissons un instant de côté le drame noir pour une scène d’audacieuse comédie, et nous rétrogradons jusqu’au matin de ce même jour.

Nous sommes chez Mathurine Goret, la mendiante millionnaire.

C’était une salle de ferme assez grande et dont les murailles rugueuses avaient la blancheur blafarde de la chaux fraîchement étendue.

On y marchait sur la terre battue, mais devant le lit en forme d’armoire qui s’appuyait d’un côté à la haute cheminée, de l’autre au bahut de bois vermoulu où étaient les assiettes de grosse faïence à fleurs, un beau tapis couvrait le sol.