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d’une médication énergique.

Mais nous verrons que ces diverses défaillances de toilette n’étaient pas un mal pour le rôle que Pistolet avait choisi.

Mme Soulas restait tout étonnée à le regarder.

— Pourquoi vous êtes-vous introduit ici ? demanda-t-elle.

— C’est drôle, répliqua le gamin, vous ne me remettez pas du tout, et moi-même j’ai eu pas mal de peine à vous reconnaître. Vous avez joliment descendu la garde depuis trois ans, savez-vous ? Au temps où vous me donniez des restes de soupe, et elle était bonne, la soupe de MM. les inspecteurs, vous aviez encore des débris d’agrément, au physique. M. Badoît en tenait pour vous, à l’œuf, dites donc, et le Chopand aussi, et même M. Mégaigne, la laide bête ! Pour vous raviver la mémoire, je demeurais sur le même carré de M. Paul ; dans le trou au bois, et c’est là que je fis la fin de minet, un soir… Mou, mou, mou… Parbleu ! tenez, le fameux soir où vous eûtes l’idée de découcher. Pas d’affront ! ça ne me regarde pas… Et, ce soir-là, d’ailleurs, il y en eut tant et tant d’histoires et d’aventures à péripéties, qu’une de plus, une de moins… Où en était-on ? ah ! que vous me demandiez le pourquoi de mon grimpement au haut de l’arbre ? Réponse : Pour mon plaisir et mes affaires. Est-ce que vous êtes assez bien dans l’établissement pour m’avoir un coup à boire ? J’étrangle avec tout ce que j’ai fait d’utile et d’important depuis ce matin.

Thérèse, qui s’était remise, lui dit :

— Vous étiez avec M. Badoît, dans le temps ?