Page:Féval - La Rue de Jérusalem, 1868.djvu/350

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VIII

À l’ombre des tilleuls.


Thérèse Soulas était bien changée. Ces trois années avaient pesé sur elle comme dix ans de fatigue et de souffrance.

Et pourtant, elle avait passé la majeure partie de ces trois ans auprès de sa fille : le grand, l’unique amour de son cœur.

C’était là, en apparence, du moins, une immense joie. En réalité, c’était une torture de tous les instants.

En quittant le général comte de Champmas à Saint-Germain, et pour se payer du service qu’elle venait de rendre, Mme Soulas n’avait demandé qu’une seule chose, embrasser les deux enfants.