Le regard brûla, puis se baissa.
Paul dit entre ses dents :
— Je suis plus fou que toi !
Blondette pesa de nouveau sur son bras.
— Qu’est-ce encore ? demanda Paul en riant.
Il y avait une larme, suspendue comme une perle aux longs cils de Blondette.
— Ah ! Mademoiselle, gronda Paul, si vous pleurez, nous allons nous fâcher !
Elle lui tendit son front que Paul baisa.
— À la bonne heure, reprit-il, traduisant le regard, vous allez être bien sage ?
Le regard esclave répondit :
— Oh ! bien sage.
Mais les mains jointes pesèrent sur le bras pour la troisième fois. Paul fronça le sourcil, bien qu’il eût envie de rire. C’étaient de si ravissantes mains !
— Mademoiselle, dit-il, ne laissant pas au regard le temps d’achever sa phrase, vous voudriez venir avec moi vous promener dans la campagne, je connais cela. On vous a dit qu’il y avait de belles forêts, des montagnes, des étangs, des prairies.
Le grand œil bleu interrompit à son tour, disant :
— Peu importe tout cela. Je voudrais aller partout où tu vas.
— Pauvre petit ange chéri ! pensa Paul tout haut.
Blondette lui lâcha le bras brusquement et saisit sa main qu’elle baisa.
— Mademoiselle ! fit Paul sévèrement.
Mais il l’attira sur son cœur et l’y tint un