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re affaire. Veux-tu épouser cette paysanne du département de l’Orne qui est plus riche qu’une reine ?

Le prince fit la grimace.

— Une vieille femme ! dit-il.

— Les vieilles femmes, prononça doucement le colonel en humant trois ou quatre grains de tabac sur le bout de son pouce étique, selon la loi de nature, sont sujettes à des accidents mortels.

Paul Labre revint dans sa mansarde après quatre jours d’absence.

Il y trouva Mme Soulas, veillant au chevet de la pauvre enfant qu’il appelait Blondette.

Il était si changé que Thérèse eut peine à le reconnaître.

— Maman, dit-il après avoir embrassé Blondette, je comptais donner à ce petit ange ma vie, toute ma vie, mais j’ai un autre devoir, maintenant. Mon frère est mort assassiné : je veux le venger. C’est à vous que je confie le soin de chercher les parents de Blondette. Moi, dussé-je me faire agent de police, cette fois volontairement, je fouillerai Paris, la France, le monde entier, jusqu’à ce que j’aie trouvé l’assassin de mon frère !

fin de la première partie