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ce temps-là.

Elle n’avait que deux étages, tous deux très haut, surmontés de mansardes semi-circulaires, perçant un toit à pic. Elle devait avoir été habitée noblement.

À chaque étage, une fenêtre à balcon ouvrait sur le jardin.

Ce jour-là, celle du premier étage s’abritait derrière ses persiennes fermées, celle du second restait entr’ouverte. Un foulard de couleur rouge flottait au vent, noué à l’un des barreaux du balcon.

Ce fut vers la fenêtre fermée du premier étage que le regard de Paul Labre s’abaissa. Un sourire mélancolique vint à ses lèvres.

— Ysole ! murmura-t-il. Qu’y a-t-il donc dans un nom ? Je l’ai entrevue de loin ; d’en bas je l’ai adorée. Elle va être le dernier battement de mon cœur !

Sa main s’approcha de ses lèvres comme s’il eût voulu envoyer un baiser.

Mais sa main retomba. Ses yeux venaient de rencontrer le foulard rouge qui flottait comme un drapeau au balcon de l’étage supérieur.

Un éclair de curiosité s’alluma dans son regard.

— Voilà trois fois, murmura-t-il, trois fois que je remarque pareille chose. Est-ce un signal ?

Il n’acheva point ; son œil s’éteignit, et ces quatre mots vinrent mourir sur ses lèvres :

— Désormais, que m’importe !