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— As-tu entendu ? demanda Mahoudeau à notre ami Pistolet qui restait debout près de la porte d’entrée.

Pistolet avait fait un bout de toilette, et son bain nocturne n’était pas sans avoir un peu nettoyé ses habits.

— J’entends que je n’ai pas de chance, répondit-il avec un gros soupir. J’avais idée de me ranger, mais il paraît que c’est difficile à Paris.

— On fait la connaissance d’une duchesse, insinua Dieulafoy, et on attrape ainsi une place de trente francs : quinze francs de chaussures à défalquer.

Pistolet le salua sans rancune.

— Enfin, dit-il en prenant la porte, bien des remerciements. J’essaierai de me ranger tout de même. Serviteur, la compagnie.

Dans le bureau du maître-clerc, M. Hébert reprit les derniers vers de son refrain et laissa ensuite échapper cet aveu :

— Le couplet ci-dessus est un peu de moi, mais j’en fais mystère : ne me vendez pas !

M. Paul Labre ! cria Mahoudeau à travers la porte.

— Très bien, répondit le notaire, faites entrer M. Paul Labre.

Il ajouta confidentiellement :

— Si celui-là ressemble à l’autre, je ne suis pas fâché d’avoir quelqu’un près de moi…

— Mais non, s’interrompit-il au moment